Romain FILHOL soutiendra publiquement ses travaux de thèse en géographie intitulés :
"Travailleurs agricoles migrants et tomates à industrie en Italie du Sud : les enjeux d’une délocalisation sur place".
La thèse est dirigée par Claire HANCOCK et Adelina Miranda et a été réalisée en co-tutelle avec l'Università Degli Studi di Napoli Federico II
La soutenance est prévue le mercredi 25 novembre 2020 à 14h.
Composition du jury :
- Claire HANCOCK Professeure - Université Paris-Est Créteil Val de Marne Directrice de thèse
- Swanie POTOT Chargée de recherche HDR - CNRS / Urmis Rapporteure
- Salvatore ENGEL DI MAURO Professeur - State University of New York at New Paltz Rapporteur Serge WEBER Professeur - Université Paris-Est Marne-la-Vallée Co-encadrant de thèse
- Adelina MIRANDA Professeure - Université de Poitiers Co-directrice de thèse
- Pierpaolo MUDU Professeur affilié - University of Washington, Tacoma Examinateur
- Enrica AMATURO Professeure - Università degli Studi di Napoli Federico II Examinatrice
- Fabio AMATO Professeur associé - Università degli Studi di Napoli L'Orientale Examinateur
Mots-clés : travailleurs agricoles migrants, Mezzogiorno, tomate à industrie, filière agro-alimentaire, géographie du travail, gouvernement humanitaire
Résumé : A partir d’une étude de terrain consacrée au rôle joué par les travailleurs agricoles migrants dans les campagnes d’Italie du Sud, cette thèse a pour objectif d’éclairer les recompositions de la filière de la tomate à industrie du Mezzogiorno à la lueur d’une condition migrante avant tout caractérisée par la déportabilité et orchestrée par les politiques migratoires européennes et italiennes. Ainsi, l’étude du lien entre la production et la transformation de tomate à industrie et les conditions de vie et de travail des ouvriers agricoles migrants du Mezzogiorno permettra de mettre en lumière deux mécanismes concomitants. D’un côté, la production d’une catégorie de travailleurs flexibles et sous-payés à travers la législation sur le droit des étrangers, permettant aux exploitants agricoles de faire face à une compression toujours plus forte des prix de la matière première agricole. De l’autre, la progressive institutionnalisation – sous couvert d’une rhétorique humanitariste – de la mise à l’écart de ces travailleurs indispensables mais indésirables. La question de l’autonomie des travailleurs agricole migrants sera alors posée, permettant d’éclairer les trajectoires migratoires de ces derniers à l’aune des mécanismes de dominations qu’ils subissent.